Empreintes de dinosaures de Villette

Empreintes de dinosaures de Villette

Fouilles paléontologiques sur le site à traces de dinosaures des anciennes carrières de Villette

 

Le sous-sol d’Hautecourt-Romanèche est riche en sites paléontologiques à traces de pas de dinosaures. Le premier a été découvert fin 2003 par Pierre CROUZET, habitant de Romanèche, qui a reconnu des traces de dinosaures, sur un chemin forestier en un lieu que les anciens appelaient « les pas de l’éléphant ».

Contactés, les géologues de la Société Des Naturalistes d’Oyonnax, Patrice LANDRY et Dominic ORBETTE ont d’abord procédé à quelques fouilles de dégagement et à des mesures qui leur permirent de confirmer l’intuition initiale de Pierre CROUZET et d’identifier ces traces comme celles de dinosaures. Début 2014 des travaux et aménagements de valorisation touristique et pédagogique ont été entrepris et financés par la Communauté de Commune de la Vallière.

En parallèle, des reconnaissances réalisées sur les terrains du voisinage ont permis de retrouver de telles empreintes sur le carreau de l’ancienne carrière de Villette. Propriétaire du site, l’entreprise de travaux publics Dannenmuller a autorisé les travaux sur ses terrains et a aidé les fouilleurs en déplaçant de volumineux déblais à l’aide d’engins mécaniques.

Après ce décapage, les fouilles paléontologiques en cours consistent en un « simple » nettoyage du sol avec pelles, pioches et balais (ce qui nécessite beaucoup de motivation et de sueur…). Les empreintes sont ensuite identifiées, photographiées (au sol et en drone), mesurées puis regroupées en pistes (étude biométrique).

Le carreau de la carrière est formé par une dalle calcaire âgée de -150 millions d’années (étage du Kimméridgien) parcourue de larges dépressions ovales pluri décimétriques. Certaines de ces cuvettes sont organisées en successions rythmiques, caractéristiques du passage d’un animal, formant des « pistes ».

Pour l’essentiel, ces traces ont été laissées par de très gros animaux quadrupèdes. Et à cette époque de la fin du Jurassique, les seuls êtres vivants répondant à ces critères et connus grâce aux fossiles de leurs squelettes sont les dinosaures herbivores de la famille des sauropodes. L’exemple le plus connu est le Diplodocus, animal géant porté par des membres poteaux et doté d’une petite tête située au bout d’un long cou. Il pouvait mesurer 30 mètres de long jusqu’à l’extrémité de la queue et peser de 20 à 30 tonnes.

La lecture géologique de ce site d’intérêt scientifique majeur nous entrouvre les portes du mystère du temps, de l’évolution des espèces, des changements climatiques, de la formation des montagnes et de la tectonique des plaques.

 

Ces sites sont fragiles. Merci d’aider à leur préservation par le respect que vous leur porterez (TOUTE INTERVENTION : FOUILLES, PRELEVEMENTS… EST INTERDITE).

Vous pouvez aussi nous aider en participant aux campagnes de fouilles régulièrement organisées avec les associations AGEK, SDNO… en contactant par mail ain.bugey.geo.decouvertes@orange.fr

A terme il est envisagé un aménagement touristique et pédagogique du site, dédié aux traces de dinosaures mais aussi aux anciennes exploitations de carrières. Les outils, engins, photos… et autres souvenirs liés à ces travaux et à l’histoire locale que vous pourriez posséder nous seraient très utiles.